Le Diable probablement
Scénario : Robert BRESSON
Mise en scène : Fréderic POINCEAU
Assistanat : Julie FAMILIAR CANO, Céline PITAVY
Avec des étudiants des cursus théâtre et musique de l’Université de Provence :
Lucile BREBEL
Berry HIRTZ
Tiphaine JANVIER
Sophie MARQUE
Florine MONTAGNIER
Clara REBEIROT
Quentin ARANDA
Elie CHAPUS
Neills DOUCET
Rémi FAURE
Pierre LEVY
Jonathan RAMBACH
Maxime REVERCHON
Lumières et régie : Angéline DEBORDE, Sebastien ESCUDIE, Emmy FAURE
Scénographie : Clara GAI, Eleni TSARA
Médiation : Melissa CONTE, Nabila REBIAI
Photographie : Jules Bezza
Théâtre Antoine Vitez – Saison 2010/2011
Du 8 au 12 mars à 20H30
Remerciements
A David Béchu pour la réalisation vidéo et à Marie Vaissière pour son prêt de matériel
"Qui sont-ils, ces anges vagabonds, semant l’oubli, à chacun de leurs pas lents et souples, et scandant, dans leur marche distraite et sans retour, l’inexorable dénouement et cette fin annoncée d’un des leurs ? Sont-ils les adorables messagers d’une annonciation macabre ? Leurs visages botticelliens, graves et apaisés, à peine sortis de l’enfance, dans une immobilité silencieuse, semblent regarder la mort et l’amour comme nul ne les voit, avec une innocente et profonde sagesse. Ne sont-ils pas la beauté du Diable en personne, dans la grâce peinte de leurs gestes, dans la fragilité de leur révolte, dans la violence de leurs actes irrémédiables ?" Frédéric Poinceau
« Le DIABLE PROBABLEMENT » est l’avant dernier film de Robert BRESSON, réalisé en 1977. Fresque pessimiste de la jeunesse de la fin des années 70, le film retrace quelques journées de la vie de Charles avant son suicide, et de quelques uns de ses ami(es). C’est à travers les errances de ce jeune étudiant, désabusé et sceptique, à travers ses désespoirs amoureux et son indifférence politique, que Bresson va pouvoir dénoncer, de façon prophétique, les prémisses d’une société, pour lui en total déclin -et dont il va se séparer- société marchande individualiste, enfantée monstrueusement par une révolution libertaire, à son avis, ratée (celle de 68), et que marquent la fin des idéologies, la consommation de masse, le désastre écologique qui en découle, et la disparition de la foi religieuse, qui va ébranler le cinéaste, lui-même. Mais comme le souligne François TRUFFAUT en évoquant le film, « LE DIABLE PROBABLEMENT » nous parle aussi « de la beauté, de l’intelligence et de la gravité de la jeunesse, à travers ces figures d’anges médiévaux, marchant sur de l’air, et dont la vérité dépasse celle d’une époque…
« On ne crée pas en rajoutant mais en retranchant : vider l’étang pour attraper les poissons. » Robert Bresson