Les Instituteurs immoraux 2007
Les Instituteurs Immoraux
librement inspiré de "La philosophie dans le boudoir"
du Marquis de Sade et "Belle de jour" de Luis Bunuel
Adaptation et mise en scène :
Frédéric Poinceau
Avec:
Élisabeth Aubert : Mlle Anaïs
Stéphanie Fatout : Mme de Saint-Ange
Raphaëlle Thiriet : Eugénie
Olivier Horeau : Père Barnabas
Fabrice Michel : Pierre
Frédéric Poinceau : Mme de Mistival
Collaboration artistique : Fabrice Michel
Création lumière : Laurent Coulais
Image Vidéo : Denis Clarac
Production : Les Travailleurs de la Nuit
Coproduction : Théâtre des Bernardines
Partenaire : Théâtre Antoine Vitez
Administration : Archipel Nouvelle Vague
Avec le soutien de la ville de Marseille, de la région PACA
et du Conseil Général 13
Dès le prologue, sur le seuil du boudoir, le contrat est clairement annoncé par les Maîtres Immoraux : dans ce cercle fermé aux inhibitions morales, la discrétion et la curiosité sont de rigueur. Le public, accueilli courtoisement en ces murs, sera convié à une expérience, dans une absence totale de préjugés qui laissera libre cours à l'imagination. D'emblée, l'incitation est d'ordre poétique et chaque spectateur, sommé d'accepter ces règles de conduite, participera à l'initiation aux bienfaits du libertinage d'Eugénie de Mistival, adolescente vertueuse fraîchement sortie du couvent. Mais quelle est la nature véritable de cette initiation?
Défenseurs d’une morale de l’inutile, les Instituteurs Immoraux n’ont rien à prouver et ignorent les lois de l’action dramatique. Cette communauté ne craint pas la concurrence : son sujet d’étude et sa raison d’être sont la dissection poétique d’un animal monstrueux en voie d’extinction, que tout le monde a oublié. De là, cette dérangeante obscénité qu’ils ont à être là. Dans l’évidence de leur passion. Expérimentant le regard sous le regard. Frédéric Poinceau
"Nous commençons à savoir que les transgressions du langage possèdent un pouvoir d'offense au moins aussi fort que celui des transgressions morales, et que la poésie qui est le langage même des transgressions du langage est de la sorte toujours révolutionnaire. A ce point de vue, non seulement l'écriture de Sade est poétique, mais encore Sade a pris toutes les précautions pour que cette poésie soit intraitable : la pornographie ne pourra jamais récupérer un monde qui existe qu'à proportion de son écriture, et la société ne pourra jamais reconnaître une écriture qui est liée structuralement au crime." Roland Barthes dans "Sade, Fourier, Loyola". Editions de Minuit, Paris 1971.



